Aujourd'hui, 17 mars, le GSsA lance deux nouvelles initiatives

A l'occasion du lancement nous tenons à Berne une conférence de presse (14h15 au Café Fédéral, près du Palais fédéral).

Après trois ans de discussions et de préparatifs, le GSsA est de nouveau dans la rue. Mardi 17 mars débute la récolte de signatures pour les deux nouvelles initiatives, qui demandent l'introduction d'un service civil pour la paix et l'abolition de l'armée.

A la conférence de presse de Berne, le GSsA s'est montré très critique face au rapport de la "commission Brunner". Les représentants du GSsA ont défini leurs propres initiatives comme étant une réponse civile aux menaces civiles d'aujourd'hui et de ce fait comme une alternative au concept militaire de la sécurité. "La globalisation a atteint aussi l'armée. Est-ce que les principes militaires doivent devenir les seuls moyens de l'ouverture et de la solidarité?" s'est demandée Renate Schoch, porte-parole du secrétariat national du GSsA. "Devons nous nous résigner à la triste vision d'un monde où à chaque coin il y a des soldats des "forces d'intervention rapides" qui montent la garde?

Roland Brunner, militant du GSsA de Zurich et responsable de la Campagne anti-guerre en ex-Yougoslavie du GSsA, en présentant l'initiative pour un service civil volontaire pour la paix, a souligné que le pacifisme signifie bien plus qu'une attitude passive et rénonciatrice. Les changements d'après 1989 dans le monde et dans les conflits ont amené aussi à une adaptation des mouvements pacifistes qu'il a défini avec la formulation "de mouvements de protestation à mouvements de proposition". Face au "mythe du contrôle et de la solution militaires des conflits" il faudrait développer un projet civil et social". Le service civil pour la paix devrait être ancré dans la constitution comme instrument pour la gestion non-violente des conflits. L'initiative propose le libre accès à une formation de base ainsi que la création d'un "pool" de spécialistes formés qui, sur demande, peuvent être engagés à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, de façon analogue au Corps Suisse d'aide en cas de catastrophes.

Nico Lutz, activiste bernois du GSsA a motivé l'initiative "Pour une politique de sécurité crédible et une Suisse sans Armée", par le fait que "l'armée restée sans ennemi" est aujourd'hui vendue comme remède contre toutes sortes de risques. Il a défini l'armée comme "faisant partie du problème et non pas de la solution", puisqu'elle ne peut apporter aucune réponse aux menaces de type social et écologique. Le message du GSsA c'est: "La Suisse doit réagir aux menaces civiles avec des mesures civiles". L'initiative pour l'abolition de l'armée comprend des similitudes mais aussi des différences par raport à celle de 1989. Au postulat qui reste -"La suisse n'a pas d'armée"-, s'est ajouté un article qui définit les bases pour une politique étrangère civile de la Suisse. La position du GSsA est claire aussi quant aux efforts internationaux en faveur de la paix: "sans armes, toute forme de participation reste possible. Avant qu'une participation armée soit permise, le peuple doit se prononcer sur une loi à cet effet."